Approche du développement communautaire Présentiel

Dernière mise à jour : 28/11/2022

Bannière visuelle de présentation de la formation
Le développement communautaire se fonde sur la notion de communauté-territoire et soutient la création de collectifs agissants, avec une attention aux relations dans le groupe, à la construction d'un sens, d'un objectif commun et à son organisation.

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Public visé

Professionnel.le.s du secteur social et socioculturel souhaitant découvrir l'approche du développement communautaire, comme méthode d'intervention et animation sociale.

Prérequis

Aucun prérequis.

Compétences acquises à l'issue de la formation

  • Connaître les champs d’application du développement communautaire, notamment les interventions de santé communautaire
  • Comprendre les spécificités de la posture de facilitation de groupe en développement communautaire et savoir les mettre en perspective par rapport à sa pratique professionnelle
  • Connaître et savoir utiliser les outils du Focus Group et du Philips pour passer de l’individuel au collectif
  • Comprendre les bases de la dynamique de groupe (culture du groupe, facteurs de cohésion, relation individu-groupe et groupe environnement) et savoir les prendre en compte dans l’animation collective

Objectifs de la formation

  • Découvrir les champs d'applications et les effets du développement communautaire.
  • Découvrir les postures de facilitation de groupe en développement communautaire.
  • Découvrir les processus de base de la dynamique de groupe (culture du groupe, facteurs de cohésion, relation individu-groupe, relation groupe-environnement).
  • Découvrir des outils d'animation de groupe qui soutiennent le développement communautaire.
  • Comprendre le lien entre outils d'animation collective et soutien aux dynamiques de groupe.

Modalités d'évaluation et de suivi

À l'inscription, un questionnaire de positionnement sera remis aux stagiaires, afin de connaître leurs motivations, les questions, leur contexte de travail et leurs compétences préalables.

 

Une évaluation « à chaud » sera proposée à la fin de chaque journée de formation, ainsi qu'un temps d'évaluation globale et de projection dans la mise en application des compétences acquises, en fin de formation.

 

Un questionnaire d'évaluation sera aussi envoyé aux stagiaires une semaine après la fin de la formation, afin d'évaluer les méthodes pédagogiques, l'adaptation de la formation à leurs besoins et questions, l'acquisition de nouvelles compétences. Ces documents contribueront à la réalisation d'un bilan de formation, qui comprendra aussi une évaluation de la part des formatrices.

Description

Module 1: La mobilisation d'une communauté territoire 

 

Jour 1 | Matin

  • L'approche communautaire : histoire et contexte.
  • Les différentes approches communautaires : organisation communautaire et développement communautaire, différences et similitudes.
  • Atelier : débat mouvant et débat autour des différences entre les approches communautaires.
  • Atelier: à partir d'une situation concrète, imaginer la mise en place d'une intervention selon les différentes approches communautaires.
  • Les enjeux de la notion de communauté en France : communauté ou communautarisme ? Atelier : décryptage de l'utilisation de la notion de communauté dans les médias, qu'est-ce qui fait peur ? Évaluation de la journée de formation.

Jour 2 

  • Les fondamentaux du développement communautaire : valeurs, conditions, principes.
  • Le développement communautaire et la notion de communauté territoire.
  • L'exploration sociale : une démarche pour faire émerger les conditions de mobilisation de la communauté-territoire.
  • Atelier : analyse du territoire environnant le lieu de formation (le quartier de Villejean) sur la base de la notion de communauté-territoire et construction d'une démarche d'exploration sociale dans ses différentes étapes.

Jour 3

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • Les techniques d'entretiens comme outils de mobilisation (entretien d'explicitation, entretien non directif) au sein de l'exploration sociale.
  • Atelier : expérimenter les différentes formes d'entretiens et en construire un à mettre en place sur son territoire d'action.
  • Atelier : programmer une expérimentation de la mobilisation par l'approche du développement communautaire (exploration sociale) entre les deux modules de formation.
  • Introduction à la posture de facilitateur de développement communautaire.

Jour 4

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • Retour d'expérimentation des participants : quelles questions émergent ? quelles difficultés ? quelles réussites ?
  • De l'individuel au collectif dans l'approche du développement communautaire.
  • Dynamique identitaire et faire commun à partir des multi-appartenances.
  • Atelier : nos appartenances et notre identité.

Jour 5 

  • Le rapport entre individu et groupe : le groupe comme lieu d'identité, de différentiation et de transformation. (relation individu-groupe)
  • Atelier : à partir d'une situation concrète d'animation collective, questionner les outils proposés à travers le prisme des dynamiques groupe-environnement et individu-groupe.
  • Atelier : mise en perspective de l'approche du développement communautaire et de la pratique professionnelle des participants par une analyse collective de la pratique.
  • Évaluation de la journée de formation et de la formation dans son ensemble à partir des attentes exprimées le premier jour et dans une projection sur la mise en application des compétences acquises dans le contexte professionnel.ç

 

Module 2: faciliter la dynamique de groupe

 

Jour 1

  • L'actualité du développement communautaire : développement social local, santé communautaire et participation des habitants. Atelier : étude de cas –La Maison Solidaire de Kermarron à Douarnenez.
  • Un exemple d'application : développement communautaire et santé.
  • Atelier : étude de cas en santé communautaire.
  • Évaluation de la journée de formation.

Jour 2 

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • La culture du groupe.
  • Atelier : en regardant un extrait de film (« 12 hommes en colère ») analyser la culture du groupe.
  • La prise en compte de la culture du groupe dans l'animation collective : les normes et les règles de fonctionnement.
  • Atelier : à partir d'une situation fictive construire des outils d'animation qui prennent en compte la culture du groupe.

Jour 3 

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • La prise de décision collective entre besoins individuels et priorisation collective.
  • Le passage entre mobilisation et participation : le processus du faire commun
  • Deux outils d'animation pour passer de l'individuel au collectif : le Focus Group et le Philips.
  • Atelier : mise en perspective des outils d'animation travaillés dans son contexte d'action et programmation d'une expérimentation pratique entre les deux modules.
  • Évaluation de la journée de formation et du premier module.

Jour 4 

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • Retour des expérimentation : quelles posture d'animation ? quels résultats ? quelles difficultés ?
  • Atelier : la posture de facilitation. A partir de récits de facilitateurs en développement communautaire, ressortir les éléments qui caractérisent la posture du facilitateur dans ce type de démarches.
  • Évaluation de la journée de formation.

Jour 5

  • Accueil et lancement de la journée par un jeu coopératif.
  • La posture de facilitation : accompagner la dynamique de groupe, entre action, sens et relations.
  • Atelier : mise en débat de la posture de facilitation par rapport à d'autres postures d'animation collective (animation, formation, organisation communautaire).
  • La posture de facilitation : un nécessaire travail sur soi.
  • Atelier : travail individuel d'analyse de sa posture au regard de la posture de facilitation et temps de partage collectif.
  • Évaluation de la journée de formation et de la formation dans son ensemble à partir des attentes exprimées le premier jour et dans une projection sur la mise en application des compétences acquises dans le contexte professionnel.

Modalités pédagogiques

Les méthodes pédagogiques employées sont issues de l'éducation populaire et des sciences sociales et humaines. Ces méthodes alternent des moments d'apport théorique, la présentation et l'analyse de cas pratiques et la mise en application des notions apprises dans le contexte de travail de chaque stagiaire, afin de permettre une acquisition de compétences qui puissent etre rapidement réinvesties en situation professionnelle. Des pédagogies actives, favorisant le débat, l'échange et la réflexion collective permettront aux stagiaires de s'approprier les notions travaillées. Les échanges avec les stagiaires en amont de la formation (positionnement), ainsi qu'un temps d'échange autour des attentes pédagogiques au début de la formation permettront d'adapter au mieux les méthodes pédagogiques aux besoins et aux compétences des stagiaires présents. Les temps d'évaluation à la fin de chaque journée permettront ainsi de réajuster les méthodes en fonction du vécu des participant.e.s pour faciliter de développement de compétences de chacun.e.

  • Présentation de contenus de formation de manière vivante avec des supports papiers pour faciliter la compréhension et l'attention.
  • Choix de présentation de contenus théoriques, issus des sciences sociales et humaines, ainsi que d'exemple concrets et de contenus tirés du monde professionnel.
  • Valorisation et croisement des savoirs d'expérience par un lien permanent avec les situations concrètes des participant.e.s.
  • Présentation d'exemples concrets, issus de nos expériences terrain et d'accompagnement de démarches participatives.
  • Mise à disposition de ressources et d'une bibliographie pertinente sur le sujet.
  • Ateliers en petits groupes et travail en binôme pour favoriser l'expression de tous et toutes.
  • Débats et synthèses en groupe pour alimenter la réflexion collective.
  • Temps d'animation en début de journée et adaptation du programme selon l'énergie du groupe, afin de faire attention à la dynamique collective. 
  • Méthodes de pédagogie active et outils d'animation collective issus de l'éducation populaire, de la psychologie sociale et du développement communautaire.
  • Production d'un compte-rendu complet à la fin de la formation (contenus théoriques, bibliographie, déroulé des animations et synthèse des échanges entre participants).

Moyens et supports pédagogiques

  • La formation se tient dans deux locaux, pour permettre des temps de travail en sous-groupe.
  • Une cuisine est mise à disposition des stagiaires, afin de partager les temps de repas collectivement.
  • En termes matériels, sont mis à disposition des stagiaires: trois ordinateurs, un vidéo-projecteur, une imprimante, du paperboard, de la papeterie et des outils bureautiques, des outils d'animation. Par ailleurs, un coin ressources, composé de revues, de livres et de DVDs est mis à disposition le temps de la formation. À ce titre, une synthèse des contenus présentés sera distribuée aux stagiaire en début de formation, ainsi qu'une bibliographie complète. Un compte rendu détaillé sera fourni après la fin de la formation.
  • Cette formation sera encadrée par les deux formatrices de La Trame, Eleonora Banovich et Laurence Gravel 

Profil du / des Formateur(s)

La Trame

 

Eleonora Banovich

Après une formation en développement social local à l'Université de Padoue (Italie), je rencontre un "psychologue communautaire", Piergiulio Branca, engagé dans l'animation sociale et dans les démarches d'empowerment. Avec lui, et un collectif qui s'organise alors, j'apprend ce qu'est la recherche-action, le développement du pouvoir d'agir, la facilitation de groupe, les dynamiques psychosociales en œuvre dans les collectifs et on y trouve des réponses à beaucoup de questions restées ouvertes après nos premiers engagements syndicaux ou associatifs.

 

Puis, je traverse les Alpes pour faire un master en géographie sociale à l'Université de Rennes 2: les questions de territoire, d'appartenance et d'espace commun me taraudent. C'est seulement vers la fin de mes études que je rencontre l'éducation populaire et là je m'y retrouve. Je complète ma formation, qui repose sur la sociologie, la géographie sociale, la psycho-sociologie et la psychologie sociale, avec les réflexions sur les dominations en acte dans la société, avec la nécessaire prise de conscience politique des rapports sociaux qui entourent et influencent toute action collective.

 

​Au Collège Coopératif en Bretagne (CCB)  j'expérimente le rôle d'animatrice-formatrice et de responsable de formation et j'accompagne des collectifs d'acteurs en découvrant la multiplicité et la richesse des formes de recherche-action.

 

Quand je me lance dans La Trame je fais des rencontres importantes qui me permettent d'asseoir les pratiques que j'ai envie de porter, notamment le Mouvement du Développement Social Local, j'arrive enfin à retisser les liens avec ma formation initiale en accompagnement des démarches de développement communautaire et aller plus loin sur les compétences et postures de facilitation que ce genre d'intervention demande.

 

Laurence Gravel

Mon parcours témoigne bien sur l'image de La Trame, cette base sur laquelle les fils d'un métier à tisser viennent se croiser : il tricote l'urbain et le rural, la recherche et l'action et la France et le Québec que j'arpente depuis une dizaine d'années. À ce titre, le croisement du développement communautaire - dans lequel j'ai baigné au Québec - et l'éducation populaire politique - que j'ai découverte avec curiosité ces dernières années en France – en est un exemple révélateur.

 

Mon parcours universitaire intègre les disciplines de géographie sociale, de développement social, de développement local [rural] au Québec, puis de sociologie, d'intermédiation sociale et de sciences politiques en France. Au Québec, j'ai campé la fonction d'agente de développement d'une démarche de Revitalisation Urbaine Intégrée (RUI de Pont-Viau), une démarche de développement communautaire, où j'ai accompagné un collectif d'associations, de résident.e.s et de services publiques du quartier à construire une action commune sur le quartier. C'est cette expérience qui a initié pour moi les postures d'accompagnatrice et de facilitatrice que je campe aujourd'hui au sein de La Trame.

 

Je prends ensuite un poste de chargée de formation et d'accompagnement de collectifs au Collège Coopératif en Bretagne (CCB), où je croise Eleonora pour la première fois autour du projet de diplôme DESJEPS. J'approfondis mes pratiques d'animation et m'approprie les démarches de recherche-action. Dans ce contexte, je consolide des réflexions sur l'écriture et l'importance des traces, sujets que je nourrie et partage au sein des Fabriques de sociologie et du comité de rédaction de la revue Agencements, auxquels je participe. Au sortir du CCB, en 2020, je retrouve Eleonora et m'inscris dans le projet de La Trame dans lequelle je retrouve des intérêts, des pratiques et des enthousiasmes communs.

  • Catégorie : Facilitation
  • Durée : 70h
  • Satisfaction :
    ★★★★★
    ★★★★★
  • Taux de réussite : - %

Prochaines Sessions

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