Animer des réunions participatives Présentiel

Dernière mise à jour : 22/09/2025

Mais de quoi parle-t-on concrètement quand on évoque la participation ? Quels sont les différents niveaux de participation ? Comment rendre les moments de réunion à la fois agréables et productifs ?

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Public visé

Cette formation s'adresse à celles et ceux ayant en charge ou souhaitant prendre en charge l'organisation de réunions que ce soit dans le domaine professionnel, associatif ou collectif ; souhaitant en découdre avec le sens de ses actions, s'interroger et découvrir des outils de l'éducation populaire.

Cette formation s'adresse aux intermittent·es, salarié·es, demandeur.e.s d'emploi, entrepreneur.e.s...

 

Pour les personnes en situation de handicap, des conditions d'accessibilités spécifiques peuvent être mises en place. Merci de nous en informer avant afin de convenir ensemble des modalités d'accueil.

 

 

 

Prérequis

expérience de travail en équipe ou en collectif, animation ou encadrement d'un groupe, être volontaire.

 

Compétences acquises à l'issue de la formation

  • Identifier les freins et les leviers à la participation à travers des méthodes d’observation et des échanges collectifs.
  • Reconnaître les différentes phases d’un travail collectif (expression, analyse, décision) et définir l’enjeu commun.
  • Animer et renforcer les dynamiques participatives
  • Adapter l’animation en fonction des acteurs et des enjeux du groupe.
  • Créer des moments de cohésion au sein du groupe en utilisant des outils d’interconnaissance.
  • Construire un ordre du jour et des déroulés de réunion clairs et réalisables pour atteindre les objectifs fixés.

Objectifs de la formation

  • Analyser ce qui favorise ou freine la participation: savoir identificateur les enjeux, repérer les dominations, soutenir les apprentissages, regarder le groupe dans son évolution.

  • Questionner la posture d'animateur.trice de réunion pour la mettre efficacement au service du groupe

  • Situer l'action dans une logique de transformation sociale et mettre du sens au cœur de notre travail.

  • Concevoir des réunions à la fois des réunions agréables et efficaces, qui génèrent de la puissance d'agir.

Modalités d'évaluation et de suivi

• Outils de bilan quotidien : seul, en petit groupe ou en plénière pour partager les apprentissages, et comprendre pour nous, formateurs, où en est chaque apprenant.e.

 

• Un bilan oral d'environ 2h avec l'ensemble des participant.e.s, les intervenants et l'équipe pédagogique en fin de formation permet d'apprécier l'adéquation de notre proposition avec les besoins des professionnels, vérifier l'adéquation des moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés, relever les points forts et les points à améliorer sur les méthodes de travail utilisées, et le contenu abordé durant la formation.

 

• Retours sur les outils, et les dispositifs pratiqués et remise de la documentation.

 

• Evaluation à chaud à la fin de la formation.

- Une fiche d'évaluation à froid sera envoyée à chaque participant·e six mois après la formation dans l'objectif de préciser l'application professionnelle de la formation.

 

Ces évaluations et bilans permettront d'identifier les endroits qui vous ont permis de rencontrer de nouveaux apprentissages, de nourrir votre pratique professionnelle de nouveaux regards et savoir-faire.

Dans l'éducation populaire, il s'agit pour nous de permettre à chacun d'avoir une conscience aiguë des mutations, de l'évolution, du renouvellement de sa pratique, à différentes échelles. Un regard attentif est porté sur l'engagement du stagiaire tout au long du processus de travail. L'intervenant-e prend des notes sur le parcours de chacun des stagiaires pour adapter ses outils pédagogiques aux compétences visées par la formation.

 

Description

Aujourd'hui les démarches collectives et la coopération sont de plus en plus valorisées, l'organisation de réunions participatives devient essentielle. Ces réunions, bien conçues, sont des espaces où la participation active devient une véritable force collective, permettant de prendre des décisions pertinentes et de les mettre en œuvre de manière efficace. Elles ne sont pas seulement une obligation ou une formalité, mais un vecteur puissant de changement et de réussite.

Mais de quoi parle-t-on concrètement quand on évoque la participation ? Pourquoi cette volonté d'inclure tout le monde ? Quels sont les différents niveaux de participation ? Comment rendre ces moments à la fois agréables et productifs ? Et surtout, comment faire en sorte que chaque participant.e trouve sa place et que le groupe en ressorte plus fort et plus capable d'agir ensemble ?

Comment faire pour que les décisions soient prises en temps voulu, et surtout qu'elles soient réellement appliquées et portées collectivement ? Quels outils et quelles postures adopter pour maximiser l'intelligence, la sensibilité et la capacité d'action de chacun.e, et ainsi la mettre au service du groupe ?

Lorsque la participation devient une simple injonction, sans réelle implication, les animateurs.trices de réunions peuvent se retrouver dans une situation inconfortable, confrontés à des paradoxes. L'animateur.trice doit apprendre à interroger sa propre posture pour véritablement se mettre au service du groupe. Cela permet non seulement de gagner en légitimité et en confort, mais aussi en efficacité.

Dans cette formation, nous verrons comment « faire ensemble » plutôt que « faire pour » s'inscrit dans une démarche active et dynamique, loin des habitudes souvent perçues comme « naturelles » mais qui ne sont en réalité qu'une manière parmi d'autres de fonctionner collectivement.

Plutôt que de subir des dynamiques de réunion qui peuvent conduire le groupe vers des décisions qu'il n'a pas choisies, nous apprendrons à mobiliser des outils qui libèrent l'expression et l'implication de chacun. L'idée est de rendre vivant cet adage de l'éducation populaire : « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! » Ensemble, nous verrons comment réinventer les réunions pour qu'elles deviennent des moments de véritable coopération, où la puissance collective prend forme et nous permet d'aller plus loin, ensemble.

 

1er jour : Les bases de la participation

Matin (9h - 12h30) :

• Accueil des stagiaires

• Débat mouvant sur la participation : de quoi parle-t-on quand on parle de participation ?

• Travail sur les freins et les leviers à la participation : qu'est-ce qui la permet, qu'est-ce qui l'empêche ?

• Présentation d'une grille de lecture rassemblant l'expérience, l'état et l'origine de la réflexion en la matière de l'Escargot Migrateur.

 

Après-midi (14h - 18h30) :

• Partir des expériences et des visions de chacun autour d'interview sur une expérience de participation.

• Synthèse et restitution

 

2ème jour : S'outiller

Matin (9h – 12h30) :

• Prise de recul d'abord autour de penseurs de la transformation sociale (Alinsky, Perlas, Boal) pour ce qu'ils racontent en terme de mobilisation, de coopération, d'alliance, de posture.

Après-midi (14h - 18h30) :

• Retour progressif vers le concret à travers des apports théoriques nourrissant la posture d'animateur (utilisation de l'espace, modes de participation, processus de décision, échelle de la participation, rôles…) jusqu'à la présentation à titre de base de réflexion, d'une chronologie d'un temps de travail collectif idéal.

 

3ème jour : Se projeter, remobiliser

Matin (9h – 12h30) :

• Autour de situation concrètes amenées par les participants à la formation, étude de cas en groupe et mobilisation des apprentissages pour détricoter, analyser, comprendre et imaginer des solutions en utilisant ce qui aura été vu pendant ces trois jours.

 

Après-midi (14h - 18h30) :

• Apports théoriques complémentaires

• Classification des outils.

• Bilans et clôture.

 

Modalités pédagogiques

Notre valise pédagogique est constituée d'expériences et d'outils venant de l'éducation populaire, du Théâtre de l'Opprimé, de l'animation de débat public, et d'une expérience fournie de formateurs et formatrices, et de consultant·es, auprès, notamment, de structures de l'économie solidaire.

Nos modalités pédagogiques sont issus des pédagogiques actives et critiques, expérimentatant l'apprentissage à travers la rencontre entre des savoirs théoriques et des savoir expérientiels. Par ailleurs, nous privilégions l'alternance de temps individuel et collectif, de travail oral et écrit, physique et mental, théorique et pratique afin d'ouvrir au maximum les possibilités d'intégration par des stagiaires n'ayant pas les mêmes capacités et sensibilités en terme d'apprentissage.

 

Moyens et supports pédagogiques

Les aspects logistiques et techniques sont considérés avec soin en amont de la formation pour un confort des stagiaires et pour favoriser l'apprentissage.

Nous adaptons le choix des locaux, du matériel nécessaire (vidéoprojecteur, supports pédagogiques adaptés), de l'accueil, et des modalités pédagogiques en fonction des participant·es.

Nous avons en amont de la formation quand cela est nécessaire, ou après des éléments de ressources et de supports pédagogiques pour compléter le travail en présentiel.

Profil du / des Formateur(s)

Lucile Mulliez

 

C'est en Argentine en 2007, au sein du réseau latino-américain d'art et transformation sociale, que Lucile trouve comment mêler ses 2 passions : les démarches sociales et les pratiques artistiques.

Elle découvre alors les pratiques communautaires, un rapport à l'humilité, aux histoires de vie qui ne la quittera plus.

 

Ses études d'histoire puis de gestion de projets culturels, l'amènent à participer pendant 8 ans à la création d'une coopérative de Cirque en Bretagne : Galapiat Cirque. C'est là qu'elle expérimente de nombreux métiers, qu'elle apprend l'administration et la coordination d'un collectif de cirque, la diffusion de spectacles, la gestion des conflits, les aventures folles de tournées en chapiteau...

 

C'est en Bretagne, que Lucile croise l'Escargot Migrateur dans le cadre d'un DLA. Plusieurs années après, alors que Lucile est retournée dans sa Drôme natale, les planètes s'alignent et les envies communes se rejoignent... : Lucile s'embarque alors dans l'aventure du premier Laboratoire de Transformation Sociale de l'Escargot Migrateur en 2014 pour butiner un peu plus encore les enjeux de pratiques collectives.

 

En 2015, elle rejoint l'équipe en tant que salariée, et découvre ce «métier» à la frontière avec plein d'autres : former, accompagner, transmettre, lutter, intervenir, réfléchir, agir.

Aux côtés des associations et collectifs de sa vallée et d'ailleurs, elle amène sa patte de tisseuse de lien, de braconneuse de savoirs. A la recherche sans cesse des grilles de lecture multiples, d'approches qui n'enferment pas, et qui ouvrent les œillères, elle met en action sa fulgurance et sa lucidité pour qu'advienne des histoires collectives, pour que perdurent des aventures de territoire et de solidarité qui font sens.

 

Sa devise :

 

« Quand on est préoccupé par quelque chose, c'est qu'il est temps de s'en occuper vraiment ».

 

Tanguy Hoanen

 

Après le Bac, je me suis rapidement lancé dans l'action dans les quartiers défavorisés de Rennes en 1997. À cette époque, se créaient les squats artistiques rennais, Les Ateliers du Vent et l'Elabo, qui ont été une grande source de joie et de formation. Je croyais en l'émancipation collective et je vivais la puissance du collectif. J'étais animé par une grande ardeur.

En 2001, avec des ami.e.s, nous lançons une aventure ambitieuse : l'Âge de la Tortue. Mon idée est de créer un espace où la culture favoriserait réellement les solidarités, où l'accent serait mis sur les habitant.e.s rencontré.e.s, leurs histoires et leurs humanités. Nous pratiquons le collectage et le colportage de paroles, créons de nombreux ateliers d'écriture, expos, livres, spectacles, et festivals. Nous avions les ressources nécessaires pour travailler sérieusement, mais malgré les moments fabuleux et l'ampleur de notre action, nous n'avons pas réussi à provoquer les grands changements que nous espérions. J'ai également perdu quelques ami·e·s dans les méandres des dysfonctionnements de notre collectif.
J'en ressors lessivé sept ans plus tard.

En 2008, j'essaie de nombreuses formations et pratiques. Je rencontre la SCOP le Pavé qui venait de voir le jour et qui réveillait l'éducation populaire bretonne en la repolitisant. Je me forme avec Pivoine à l'entraînement mental et avec NAJE au théâtre de l'opprimé.
Je commence à élaborer de nouveaux dispositifs de travail collectif. Les échecs se transforment en champs de travail et de recherche.

Je fonde alors l'Escargot Migrateur. Avec un nom comme ça, nous commençons par voyager, intervenant beaucoup auprès de nos ami·e·s au Maroc. Puis nous intervenons en France dans la conception d'actions culturelles. Rapidement, je suis sollicité pour intervenir auprès de collectifs en crise, tout en lançant en parallèle l'organisme de formation. À partir de 2014, nous portons des formations longues, moments puissants de recherche, de création de dispositifs et de contenus. Nous avons depuis beaucoup voyagé et continué de nous former...

Depuis 15 ans déjà nous défrichons ce métier de formateur·rice/accompagnateur·rice, toujours en recherche et en doute pour faire de notre travail une aventure sans se blesser, du moins pas trop. 

Je suis toujours enthousiasmé par ce métier et cette exigence qui nous pousse constamment vers de nouveaux champs de recherche (et nous enchaînons bien les aventures de recherche collective et de grands voyages !), même si je me trouve souvent fatigué par ce rythme intense. J'aspire à consolider un rapport au travail centré sur l'utilité de l'action et le respect des travailleur.euse.s.
J'aspire à trouver des chemins pour que notre métier contribue à la vie locale et permette notamment d'avancer sur les modalités de coopération autour des immenses enjeux à venir (montée des eaux, sécurité alimentaire, santé communautaire), et nous y travaillons.
J'aspire toujours à l'émancipation collective, avec peut-être un peu moins de naïveté, mais autant d'ardeur.

Il faut opposer au pessimisme de la raison l'optimisme de la volonté ! Alors instruisez-vous, car nous aurons besoin de toute votre intelligence. Agitez-vous, car nous aurons besoin de tout votre enthousiasme. Organisez-vous, car nous aurons besoin de toute votre force.
Antonio Gramsci, L'Ordine Nuovo, 1er mai 1919

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