Alimentation, solidarités et territoires : co-construire localement Présentiel

Dernière mise à jour : 22/09/2025

Il s’agit dans cette formation de réfléchir aux mécanismes agissant sur nos pratiques, des difficultés rencontrées pour se tourner vers la construction de projets de territoire autour de l’alimentation efficients, émancipateurs et pertinents.

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Public visé

Cette formation s'adresse à celles et ceux qui s'intéressent aux questions d'alimentation dans les territoires. Salarié.e.s, bénévoles, bénéficiaires des structures d'aide alimentaire et épiceries solidaires, agriculteurs/trices, réseaux paysans, membres d'AMAP, de jardins partagés, travailleurs/euses sociaux, cuisinier.e.s, commerçant.e.s, élu.e.s, chargé.e.s de missions en charge des projets alimentaires territoriaux, citoyens engagés dans la transition écologique.

Cette formation s'adresse aux intermittent·es, salarié·es, demandeur.e.s d'emploi, entrepreneur.e.s...

 

Pour les personnes en situation de handicap, des conditions d'accessibilités spécifiques peuvent être mises en place. Merci de nous en informer avant afin de convenir ensemble des modalités d'accueil.

 

 

Prérequis

expérience de travail en équipe ou en collectif, animation ou encadrement d'un groupe, être volontaire.

 

Compétences acquises à l'issue de la formation

  • Comprendre les enjeux spécifiques d’un territoire et identifier les besoins des différents groupes impliqués dans une démarche alimentaire solidaire.
  • Développer des grilles de lecture permettant d’analyser le fonctionnement des groupes et d'adapter les actions en fonction des spécificités du territoire.
  • Alimenter les dynamiques participatives en adaptant l’animation en fonction des acteurs et des enjeux
  • Concevoir et planifier des dispositifs de coopération en tenant compte des acteurs impliqués, des enjeux spécifiques du territoire et des objectifs globaux du projet.
  • Accompagner les citoyen.ne.s dans le développement de leur pouvoir d’agir, en leur offrant des outils et des actions concrètes pour qu'ils deviennent acteurs de la transformation des systèmes alimentaires locaux.
  • ◦ Définir des méthodes d’évaluation participative pour mesurer l’impact social des actions menées.

Objectifs de la formation

  • Analyser et comprendre les enjeux des systèmes alimentaires et de l'accès à l'alimentation

  • Appréhender les principes de démocratie alimentaire et de justice sociale

  • Co-construire des projets transformateurs en collaboration avec des partenaires ayant des enjeux multiples.

  • Renforcer le pouvoir d'agir des citoyens et les solidarités territoriales dans le domaine de l' alimentation.

Modalités d'évaluation et de suivi

• Outils de bilan quotidien : seul, en petit groupe ou en plénière pour partager les apprentissages, et comprendre pour nous, formateurs, où en est chaque apprenant.e.

 

• Un bilan oral d'environ 2h avec l'ensemble des participant.e.s, les intervenants et l'équipe pédagogique en fin de formation permet d'apprécier l'adéquation de notre proposition avec les besoins des professionnels, vérifier l'adéquation des moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés, relever les points forts et les points à améliorer sur les méthodes de travail utilisées, et le contenu abordé durant la formation.

 

• Retours sur les outils, et les dispositifs pratiqués et remise de la documentation.

 

• Evaluation à chaud à la fin de la formation.

- Une fiche d'évaluation à froid sera envoyée à chaque participant·e six mois après la formation dans l'objectif de préciser l'application professionnelle de la formation.

 

Ces évaluations et bilans permettront d'identifier les endroits qui vous ont permis de rencontrer de nouveaux apprentissages, de nourrir votre pratique professionnelle de nouveaux regards et savoir-faire.

Dans l'éducation populaire, il s'agit pour nous de permettre à chacun d'avoir une conscience aiguë des mutations, de l'évolution, du renouvellement de sa pratique, à différentes échelles. Un regard attentif est porté sur l'engagement du stagiaire tout au long du processus de travail. L'intervenant-e prend des notes sur le parcours de chacun des stagiaires pour adapter ses outils pédagogiques aux compétences visées par la formation.

 

Description

L'alimentation est devenu un enjeu majeur de notre société. Modes et conditions de production, de transformation, de distribution et de consommation sont au coeur des préoccupations des acteurs des territoires : agriculteurs, citoyens, commerçants, associations, personnes en situation de précarité ou à petit budget, élu.e.s et technicien.ne.s de collectivités... A la fois besoin primaire, question intime, communautaire et politique, l'alimentation se situe au carrefour des enjeux écologiques, sociaux et économiques. Elle fait l'objet d'une attention de plus en plus prononcée de la part des citoyen.e.s, tout en restant un marqueur social fort en termes d'inégalités d'accès à une alimentation qualitative et choisie. Comment créer des processus d'actions territoriales qui prennent en compte les enjeux de solidarité, d'accès, d'activités économiques et de métiers, d'environnement, de santé ? Comment fédérer les acteurs de la production (paysans, agriculteurs), les citoyen.e.s soucieux de leurs territoires, les acteurrices des politiques publiques, et les personnes en situation de précarité autour de projets communs? Comment penser collectivement, et «par en bas», dans une logique ascendante, l'organisation de la société civile pour penser des systèmes alimentaires solidaires? Comment se serrer les coudes dans une solidarité réciproque entre agriculteurs.trices, qui peuvent être en grande difficulté sur les évolutions de nos sociétés, de nos pratiques, les enjeux écologiques associés, et entre les consommateurs.trices précaires, qui n'ont souvent pas la possibilité de choisir réellement leur alimentation? Il s'agit durant cette formation de mettre au centre collectivement les enjeux multiples de l'alimentation pour une transformation sociale et écologique de nos territoires. Il s'agit également de prendre conscience des mécanismes agissant sur nos pratiques, des difficultés rencontrées pour se tourner vers la construction de projets de territoire autour de l'alimentation efficients, émancipateurs et pertinents.

 

1er jour : les enjeux de l'alimentation

→ Présentation des objectifs du stage et recueil des attentes des stagiaires vis à-vis de la formation. → Négociation des objectifs et de l'organisation du stage.

→ Apports théoriques sur la pluralité d'enjeux liée à l'alimentation sur le plan économique, sanitaire, écologique, agricole, social, identitaire, intime, politique.

→ Apport théorique et partage d'expérience sur la question de l'organisation du système alimentaire et de l'accès à l'alimentation, notamment au regard des situations de précarité et des enjeux du monde agricole et du métier de paysan.

→ Construction de grilles d'analyses sur les principes de démocratie et de justice sociale sur la question alimentaire.

 

2ème jour : les dynamiques territoriales

→ Apport théoriques sur les logiques ascendantes d'implication citoyenne, de coopération, de dynamiques territoriales, en s'outillant pour les mettre en pratique

→ Travail sur la fédération les acteurs de l'accès à l'alimentation pour tous, et les dynamiques de transformation écologique (circuits courts, écosystème de production locale, ...)

→ Travail sur le renforcement de synergies autour des questions alimentaires sur un territoire

 

3ème jour : pouvoir d'agir et transformation concrête

→ Apports théoriques et expériences des «manières de faire», des principes d'action, des outils pour développer une approche émancipatrice de l'alimentation dans les territoires (auto-organisation, émergence de dynamiques collectives, relation d'entraide et de solidarité…)

→ Penser, repenser ou concevoir des actions qui favorisent des systèmes alimentaires solidaires

→ Transmission des postures et outils d'animation qui renforcent la coopération et la mobilisation. → Mise en œuvre et expérimentation des jeux et exercices d'animation et outils de travail collectif → Apports théoriques sur les freins individuels à la mise en œuvre de nouvelles postures

→ Les critères d'évaluations, les indicateurs, l'impact.

 

Modalités pédagogiques

Notre valise pédagogique est constituée d'expériences et d'outils venant de l'éducation populaire, du Théâtre de l'Opprimé, de l'animation de débat public, et d'une expérience fournie de formateurs et formatrices, et de consultant·es, auprès, notamment, de structures de l'économie solidaire.

Nos modalités pédagogiques sont issus des pédagogiques actives et critiques, expérimentatant l'apprentissage à travers la rencontre entre des savoirs théoriques et des savoir expérientiels. Par ailleurs, nous privilégions l'alternance de temps individuel et collectif, de travail oral et écrit, physique et mental, théorique et pratique afin d'ouvrir au maximum les possibilités d'intégration par des stagiaires n'ayant pas les mêmes capacités et sensibilités en terme d'apprentissage.

 

Moyens et supports pédagogiques

Les aspects logistiques et techniques sont considérés avec soin en amont de la formation pour un confort des stagiaires et pour favoriser l'apprentissage.

Nous adaptons le choix des locaux, du matériel nécessaire (vidéoprojecteur, supports pédagogiques adaptés), de l'accueil, et des modalités pédagogiques en fonction des participant·es.

Nous avons en amont de la formation quand cela est nécessaire, ou après des éléments de ressources et de supports pédagogiques pour compléter le travail en présentiel.

Profil du / des Formateur(s)

Lucile Mulliez

 

C'est en Argentine en 2007, au sein du réseau latino-américain d'art et transformation sociale, que Lucile trouve comment mêler ses 2 passions : les démarches sociales et les pratiques artistiques.

Elle découvre alors les pratiques communautaires, un rapport à l'humilité, aux histoires de vie qui ne la quittera plus.

 

Ses études d'histoire puis de gestion de projets culturels, l'amènent à participer pendant 8 ans à la création d'une coopérative de Cirque en Bretagne : Galapiat Cirque. C'est là qu'elle expérimente de nombreux métiers, qu'elle apprend l'administration et la coordination d'un collectif de cirque, la diffusion de spectacles, la gestion des conflits, les aventures folles de tournées en chapiteau...

 

C'est en Bretagne, que Lucile croise l'Escargot Migrateur dans le cadre d'un DLA. Plusieurs années après, alors que Lucile est retournée dans sa Drôme natale, les planètes s'alignent et les envies communes se rejoignent... : Lucile s'embarque alors dans l'aventure du premier Laboratoire de Transformation Sociale de l'Escargot Migrateur en 2014 pour butiner un peu plus encore les enjeux de pratiques collectives.

 

En 2015, elle rejoint l'équipe en tant que salariée, et découvre ce «métier» à la frontière avec plein d'autres : former, accompagner, transmettre, lutter, intervenir, réfléchir, agir.

Aux côtés des associations et collectifs de sa vallée et d'ailleurs, elle amène sa patte de tisseuse de lien, de braconneuse de savoirs. A la recherche sans cesse des grilles de lecture multiples, d'approches qui n'enferment pas, et qui ouvrent les œillères, elle met en action sa fulgurance et sa lucidité pour qu'advienne des histoires collectives, pour que perdurent des aventures de territoire et de solidarité qui font sens.

 

Sa devise :

 

« Quand on est préoccupé par quelque chose, c'est qu'il est temps de s'en occuper vraiment ».

 

Pauline Scherer

Pauline Scherer travaille en recherche-action sur la démocratie et les solidarités alimentaires au sein du pôle recherche et expérimentation de l'association Vrac & Cocinas. Elle co-pilote actuellement l'expérimentation de caisse alimentaire commune à Montpellier.

Pauline Scherer a un parcours professionnel pluriel allant de la coordination de projets sociaux et humanitaires, à la recherche en sciences sociales notamment autour des enjeux de participation citoyenne. Elle est spécialisée sur l'analyse des processus d'action collective et de changement social. Elle a collaboré avec différentes organisations notamment la 27e Région, laboratoire de transformation de l'action publique, le Leris. Depuis 2015, elle conçoit et anime des programmes de recherche-action avec des citoyens, des acteurs de la société civile, des acteurs publics et des universitaires sur les enjeux de la solidarité et de l'alimentation. Ces programmes visent à produire de nouvelles connaissances et à engager des processus de changement de pratiques et de transformation sociale. La lutte contre la précarité constitue un de ses champs de recherche et d'intervention privilégiés. La question de la place des personnes en situation de précarité dans les dispositifs de solidarité est un sujet central dans ses travaux.

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